Confinement oblige. Quelle belle invention pour les dirigeants d’un monde déboussolé que celle de garder la main sur leurs peuples dociles. Tel un ours en cage, je cherche par tous les moyens à rompre l’isolement et la solitude. La vie ne vaut rien parait-il lorsque l’on a tout perdu. Pourtant comme dit le poète, l’être qui respire encore s’accroche à elle en clamant haut et fort que rien ne vaut la vie.
La lecture d’une biographie sur Arthur Rimbaud, que je viens de terminer, m’inspire.
J’ai aujourd’hui comme projet de porter mon regard sur cet ailleurs qui m’entoure et que si souvent, envahi par le tourment de quelques futiles occupations, je me suis abstenu de regarder.
Je voulais simplement parler de cette terre que l’humain foule de ses pieds avec tant d’arrogance, n’aspirant qu’à un seul but, en chasser les dites mauvaises herbes afin d’améliorer ses profits.
Aujourd’hui la nature prend sa revanche sur l’humanité démunie qui se disait éclairée. Alors que l’homme libre est en cage, rien n’arrête le renouveau du printemps.
Les rôles sont inversés. A présent, c’est la nature qui est aux commandes du monde.
Comme la poésie, qui ne s’adresse pas à la raison mais à l’âme de celles et ceux qui savent simplement se nourrirent de belles images et de la mélodie des saisons, regarder la nature, au raz de pâquerettes, sera le temps d’un après midi mon nouvel horizon.
Photos prises dans le petit jardin de ma prison dorée, au 8ème jour du confinement...