Baltimore est l’un des 10 premiers ports de commerce des Etats-Unis.
Jadis prospère en conserveries, Baltimore, port de commerce de la côte Est des Etats-Unis, sombra rapidement dans la décadence lors de la crise de 1929.
Si je ne devais conserver qu’une image de la ville de Baltimore, ce serait celle de l’American Visonary Art Museum.
Des friches industrielles du grand port de commerce émerge aujourd’hui un Musée d’Art contemporain où se rassemblent, dans un étonnant panel artistique, l’expression de créateurs devenus célèbres (Paul Spooner, Vallis Simpson, Devon Smith, etc.) mais aussi celle de tous ces artistes anonymes, exclus de la société marchante et que le capitaliste sauvage a broyé.
Le musée, à la façade recouverte de mosaïques, rassemble tout ce que le génie créateur peut produire dans le genre « outsider art ». Mais de tous ces talents créatifs, loin des belles traditions académiques, on y puise une fantastique énergie de vivre qui illustre certainement l’art américain, décomplexé.
De certaines peintures et sculptures primitives, de ces inventions extravagantes avant-gardistes, tels les robots et automates, on retiendra un formidable message d’espoir. On y décèle aussi parfois la fragilité d’êtres sensibles, l’expression naïve qui caractérise aussi les âmes aux cœurs purs.
Sculptures aériennes aux dimensions imposantes
Quelles que soient les dérives existentialistes de l’homme, la puissance de son imagination ne laisse pas indifférent. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que dans le hall d’accueil du musée, le regard du visiteur sera attiré par une citation d’Albert Einstein : «Imagination is more important than knowledge» (l’imagination est plus importante que la connaissance).
La mosaïque est présente partout, y compris dans les toilettes de l’établissement à la décoration surréaliste.
Les moindres recoins sont des lieux d’exposition où l’humour, parfois décapant,
est toujours présent.
Si vos pas vous conduisent un jour à visiter cette ville, ne vous fiez pas à la légende colportée par ceux qui y voient la cité la plus dangereuse des Etats-Unis. Ceux-là ne souhaitent que canaliser vos dollars vers les casinos de Las Végas.
L’Amérique profonde, celle des premiers immigrants européens venant des pays des lumières a probablement creusé ici un volcan si profond que les crises économiques n’arriveront jamais à éteindre. Baltimore est une ville qui a su transformer souffrances et désespoirs en images prometteuses pour son avenir.
Le quartier de Fells Point, où le passé des conserveries et des minoteries, a été préservé par des restaurations architecturales particulièrement réussies.
Alors que nous nous promenions, dans les vieux quartiers aux rues encore pavées, à la recherche de photos insolites, les portes d’une maison se sont ouvertes, pour satisfaire notre curiosité. Si par le plus grand des hasards, un jour prochain, ce couple accueillant se reconnait sur la photo qu’il soit assuré de notre grande reconnaissance amicale.
La ville de Baltimore est aussi associée à l’Hymne Américain, « Star-Spangled Banner« , poème composé par Francis Scott Key, Edgar Allan Poe, Billie Holiday.