Une petite ambiance de route américaine en ce début de juillet 2018 alors que la vitesse vient d’être abaissée à 80 km/heure. Une lenteur aux accents de douce France propice à flâner et à faire du temps qui passe, un allié pour de nouvelles découvertes.
Après la Nationale 7 et les grands périples trans-européens des années précédentes, c’est une balade plus paisible que je vous propose en ce mois de juillet, sur les bords de la Loire, entre champs de tournesols, vieilles pierres de cités troglodytes et haras de chevaux prestigieux, fidèles compagnons des hommes attirés par la nature.
Sans trop savoir où nos pas nous guideront, alors que dans les villages traversés les terrasses des cafés vibrent au rythme télévisé des tournois de football du Mondial, nous aimons à retrouver le calme des villages de campagnes, avec comme seul critère imposé celui de visiter des lieux que nous n’avions pas encore explorés.
Pour notre première étape, direction Ancenis. Afin de contourner la ville de Nantes, notre route traversera Notre Dame des Landes, haut lieu d’une longue contestation, le temps au passage de s’informer, sans parti pris, de l’état des lieux, au sens paysagé du terme.
La photographie restant toujours pour moi un moyen d’expression, par lequel, à défaut de vérité, j’aime capter l’éphémère. Lorsque la poésie des utopies humaines s’ajoute au rendez-vous de l’image, la photo devient témoignage.
Quelques vestiges, d’expérimentations sociales sont désormais en voie d’être absorbées par la nature indifférente, qui lentement reprend ses droits. Peut-être qu’un jour futur, quelque archéologue, féru d’histoire sociale, en découvrant dans un buisson des vieux pneus consumés ou l’épave d’un tracteur abandonné, proposera à ses contemporains une thèse plus éclairée que l’image du grand gâchis qui aujourd’hui envahit mon esprit.
Probablement aussi que les totems, érigés en signes de révoltes ou de messages dont je ne détiens pas les codes, ne survivront pas à la décennie nouvelle, peu de chance qu’un jour ils soient les témoins fossilisés d’une civilisation rêvée.
Après avoir traversé Ancenis, dont la statue majestueuse de Joachim du Bellay, un des poètes de la Pléiade (1522-1560), rayonne à quelques encablures de Liré sa ville natale, nous prenons la direction d’Angers en longeant la Loire pour nous rendre à Terra Botanica, parc dédié au végétal et à la biodiversité. Une immersion onirique dans le monde des grandes explorations humaines. Bien que contesté sur le plan économique, ce parc dont la vocation botanique, scientifique et pédagogique laisse davantage place à la distraction, reste cependant très agréable et reposant à visiter. Un spot pour photographes où la faune et la flore, composée de nombreuses espèces botaniques, sont replacées dans le contexte historique des grandes explorations maritimes des XVII et XVIII ème siècle. J’y retrouve avec plaisir les traces de Lapérouse, de du Petit-Thouars et des botanistes du siècle des Lumières.
Je vous livre ici quelques exemplaires de mes captures photographiques.
Après une élévation d’une centaine de mètres en montgolfière, une vue plongeante sur le parc et ses environs, nous continuerons notre chemin en direction de Saumur, prochaine étape pour de nouvelles découvertes.
A bientôt donc, pour la suite de la balade …