Du « Jardin secret » au « Musée du parfum », il n’y a qu’un pas qu’il est agréable de franchir.
Ici ce sont les sens olfactifs qui seront mis en éveil. Mais à l’inverse du quartier des tanneurs, les fragrances orientales préparent le visiteur à un bien agréable voyage.
La visite commence au premier étage d’un riad discret du nord de la médina.
Passant d’une alcôve à une autre, le visiteur est invité à reconnaître les 7 parfums du Maroc, senteurs d’épices, d’encens et d’essences aromatiques répondant aux doux noms de jasmin, rose, fleur d’oranger, menthe, cannelle ou patchouli. Suspendus dans des encensoirs savamment disposés, de subtiles odeurs s’y échappent, attisant la curiosité autant que l’addiction à vouloir en sentir encore d’autres.
Passé ce voyage initiatique, le rez-de-chaussée propose à présent au visiteur d’exercer ses talents de « nez » en passant par le « bar à parfums » où, accompagné d’une charmante hôtesse chacun pourra découvrir les subtilités cachées des extraits naturels de bases qui servent à la composition des plus grands parfums aujourd’hui commercialisés.
Avant de s’évaporer dans la nature, avec un regret non dissimulé de ne pouvoir emporter avec soi les arômes éphémères, une petite visite s’impose dans le petit boudoir en forme d’alcôve dont seul l’orient a le secret.
On y trouve exposée une collection de parfums célèbres produits par les plus grands parfumeurs du monde dont le «Soir de Marrakech » d’Abderrazzak Benchaâbane qui collabora un temps avec Yves Saint-Laurent et pour qui il créa le parfum «Jardin de Majorelle ».
Une bonne introduction pour nous rendre à présent, un peu plus à l’est, dans la fameuse Villa Bleue, mais cela, ce sera dans le prochain billet …