Marrakech ne se résume pas à la place Jemaa el-Fna et à ses souks aux senteurs exotiques.
C’est aussi une ville chargée d’histoire, carrefour de riches influences architecturales qui font que derrière les fortes traditions d’un pays arabo-musulman se cache une mégapole ouverte sur l’art, la culture et la modernité.
Pays de contrastes où le Moyen-Age côtoie les hautes technologies, Marrakech saura séduire le voyageur avide de curiosités.
Flâner dans la médina c’est aller à la rencontre des riads, habitations jadis traditionnelles transformées en hôtels particuliers qui laissent entrevoir, à défaut de ne pouvoir les visiter, des architectures propices à faire de sympathiques photos. Les portes de ces demeures attirent les regards autant qu’elles attisent la curiosité.
Sortir de la médina par le sud en empruntant ses ruelles étroites pour se diriger vers la place des Ferblantiers permet d’accéder rapidement au Palais de la Bahia, chef d’œuvre de l’art marocain, « Bahia » signifierait « joli » ou « merveilleux ».
Que de marbres sculptés ! Ils proviendraient, parait-il, d’échanges commerciaux avec l’Italie. Construit dans les années 1880, pour le grand vizir Ba Ahmed, ce palais dont les jardins s’étendent sur une dizaine d’hectares, aurait été, un temps, la résidence du Maréchal Lyautey. Un parcours agréable, parsemé de cours intérieures richement décorées et colorées, de jardins encore fleuris en cette saison hivernale, mais que de monde !
A quelques encablures, les tombeaux saadiens. Ce jardin cimetière, qui fait partie de la mosquée El-Mansour a été récupéré au XVIè siècle par les Saadiens.
Composé de 3 coupoles dans lesquelles reposent toute l’histoire d’une dynastie aux destinées tragiques, faite d’assassinats résultant de luttes fratricides, la salle principale de la première coupole, appelée salle des 12 colonnes en marbre de Carrare richement ornementée, ne peut être accessible qu’au prix d’une grande patience. En effet, une queue interminable permet d’accéder à l’unique ouverture, où nous le visiteur n’était autoriser de s’attarder que quelques secondes, sans pouvoir pénétrer dans la salle… juste le temps de prendre une ou deux photos. Visite frustrante car j’y étais déjà venu il y a de cela plusieurs années, sans subir ces contraintes.
Si l’art traditionnel est présent dans de nombreux palais, édifices religieux ou culturels, Marrakech est également une ville ouverte sur le monde et la modernité. L’Art contemporain s’affiche un peu partout et les galeries d’art foisonnent de propositions tout comme le street art présent également sur de nombreuses façades d’immeubles.
Au nord de la médina se trouve un petit havre de paix, bien caché dans l’un des riads les plus discrets de la médina. C’est le Jardin Secret. Ce vaste jardin exotique dont la caractéristique principale réside dans son système d’irrigation, fut abandonné à la mort de son dernier occupant en 1934. Restauré dans les années 2000 suivant les normes de l’architecture islamique de l’époque, il est agréable d’y flâner et de profiter de sa terrasse pour, le soir venu, venir y prendre un bon jus d’orange en contemplant la ville. Paradis des influenceuses qui, à coup de selfies frénétiques, posent dans les jardins pour immortaliser leur passage.
La suite dans un prochain billet …
Merci Paul de nous faire voyager, tes photos sont toujours aussi belles…
Bien à toi. Gérard
Merci à toi aussi pour ta visite… bientôt la suite. Tu sais combien je te dois de m’avoir transmis le virus de l’image.