Saluez riches heureux …

« Saluez riches heureux
Ces pauvres en haillons
Saluez, ce sont eux
Qui gagnent vos millions … »

Tout Douarneniste, d’un âge certain, se rappellera certainement cette chanson, fredonnée à maintes occasions, lors de fêtes de familles ou de célébrations commémoratives.

Plus connue comme étant le « Chant des sardinières », entonné lors des célèbres grèves des années 1920, cette chanson, autant que les luttes ouvrières, aura probablement inspiré Jacques Prévert.

En juin 1935, pour le spectacle « Suivez le Druide » qu’il écrira pour le groupe Octobre, à l’occasion d’une fête bretonne, il publiera :

Chanson des Sardinières

Tournez tournez
petites filles
tournez autour des fabriques
bientôt vous serez dedans
tournez tournez
filles des pêcheurs
filles des paysans
 
Les fées qui sont venues
autour de vos berceaux
les fées étaient payées
par les gens du château
elles vous ont dit l’avenir
et il n’était pas beau
 
Vous vivrez malheureuses
et vous aurez beaucoup d’enfants
beaucoup d’enfants
qui vivront malheureux
et qui auront beaucoup d’enfants
qui vivront malheureux
et qui auront beaucoup d’enfants
beaucoup d’enfants
qui vivront malheureux
et qui auront beaucoup d’enfants
beaucoup d’enfants
beaucoup d’enfants…
 
Tournez tournez
petites filles
tournez autour des fabriques
bientôt vous serez dedans
tournez tournez
filles des pêcheurs
filles des paysans.

A travers un parcours urbain, la ville de Douarnenez célèbre en 2024, le centième anniversaire de ces grèves.
Ainsi, en partenariat avec l’office du tourisme et l’association culturelle Emglev Bro Douarnenez, l’illustratrice Marianne Larvol, nous propose une déambulation à travers la ville.

Chaussez donc vos chaussures de marche et venez découvrir, ces belles illustrations éphémères, placardées sur les façades ou pignons d’habitations et qui relatent l’histoire tourmentée des Penn Sardin

Les affres du temps …

Ce n’était pas, à proprement parlé, un arbre remarquable, mais l’endroit l’était.

Et bien plus que l’endroit, cette façon de pousser lui était singulière. Enlaçant de ses racines profondes comme le feraient les tentacules d’une pieuvre, cette roche millénaire s’était fendue de son étreinte amoureuse. Le lieux était apaisant, tranquille et reposant. Les arbres aux alentours, de leurs écorces vieillissantes, hébergeaient toutes sortes de locataires.
Le jour, les coups de becs répétés du pic vert se faisaient entendre et le soir venu, les chouettes et oiseaux nocturnes y trouvaient refuge.
Ce havre de paix de la nature, que l’on dit sauvage, étaient pour les promeneurs et amoureux des oiseaux, un refuge poétique, éloigné des querelles des humains.
Le 2 novembre 2023, la tempête Ciaran dévastait les côtes bretonnes, détruisant à tout jamais des hectares de bois et de végétation.

Retournant sur les lieux, incrédules, nous ne pouvons que constater que la nature aussi, à sa façon, sait exprimer ses querelles aux savants humains que nous prétendons être.
Dans sa grande dignité, l’arbre conserve encore sa superbe et dans son insolente chevelure qui s’offre à mon regard il me dit à l’oreille : « Contrairement à toi humain, même mort mon bois restera toujours vivant ».

Bon ! nous sommes le 7 juillet 2024, il est temps pour moi maintenant, d’aller voter.

Bon vent pour 2021 !

A Douarnenez (Finistère), pays de la sardine, où le Mardi Gras est une institution, on ne badine pas avec le port du masque ! Il est présent partout, surtout lorsque le chant des sirènes invite le pauvre pêcheur à larguer les amarres pour des horizons sans retour …

Amarré au Port-Rhu, face au cimetière de bateaux situé sur la rive côté Tréboul et aux pieds des chantiers de l’Enfer, le Polarstijernen, arriva du Danemark en octobre 2019 pour être restauré par une équipe de passionnés, membres de l’Association « The sea ursins », dont la vision du monde est simplement de permettre, à tous ceux qui partagent leur ambitieux projet, de s’impliquer dans les travaux de restauration de ce vieux chalutier nordique, construit en 1925.

A toutes celles et tous ceux qui seraient tentés par le voyage, suivez donc la belle sirène sur les chemins de « L’Etoile Polaire », traduction française du vieux gréement.

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