C’était en 2013, une nuit de février, à la Maison du théâtre de Brest.
Une nuit pas tout à fait ordinaire, à laquelle j’allais participer.
Le contexte
Un petit groupe d’une dizaine de stagiaires, volontaires pour une expérience d’écriture singulière, pour laquelle très peu d’entre nous n’étions préparés.
Seule contrainte, se sentir prêt à passer une nuit blanche, dehors, dans le froid de la nuit hivernale, nuit consacrée à l’écriture dramatique lors d’une déambulation dans les rues de Brest.
L’organisation
Le stage débuta un samedi soir à 18h, dans les locaux de la Maison du Théâtre où nous étions réunis pour une présentation des objectifs.
Puis, huit étapes, soigneusement choisies par l’équipe de la Maison du Théâtre et notre coach Filip Forgeau, comédien et metteur en scène professionnel. Des lieux publics ou des espaces privés serviront simplement de décors afin de canaliser notre imaginaire. Un cimetière, un quai de gare, un port de pêche et de commerce, un tram, un lieu désert, un taxi, les couloirs d’un hôtel, enfin au milieu de la nuit une discothèque.
Par petits groupes, nous y serons conduits, sans pouvoir communiquer entre nous ni connaître à l’avance le lieu de notre future “immersion”.
Comme simple support à notre réflexion, quelques feuilles de papier et un crayon. Pour le reste, place à l’imaginaire.
Chacun était libre du thème qu’il allait aborder, fiction, autobiographie, courte nouvelle, ainsi que de la forme qu’il allait lui donner, monologue, texte dramatique, poésie, dialogue de théâtre …
Notre seul impératif était de restituer les textes au petit jour, le dimanche matin, après une courte phase de mise en forme, aidés de notre traitement de texte préféré. Ces textes serviront ultérieurement de base à une restitution orale lors d’autres stages d’acteurs.
Le texte, matériau du comédien
L’écrit est souvent la matière première de l’acteur, comme la partition celle du musicien ou du chanteur. J’aurai la surprise quelques mois plus tard d’entendre l’un de ces textes sur les ondes d’une radio locale. Les écrits, que nous avions partagés, ayant été utilisés par d’autres comédiens amateurs lors d’un nouveau stage, dédié au travail sur la voix, cette fois.
Longtemps ces textes sont restés cachés dans les méandres de mon ordinateur. Amateur de photographies, de vidéos, de théâtre et de phares, au nombre desquels celui de Tévennec, je me suis amusé à faire un petit montage que je vous propose à l’écoute ….
Une nuit d’octobre 1908 …
Inspiré d’un fait réel, ce texte s’est lentement imposé à mon écriture, probablement distillé par l’inconsciente traversée nocturne de lieux, aux caractères et situations parfois insolites …
Pour resituer l’histoire, un retour en arrière s’impose : Tévennec, dernière facétie
Et à bientôt, pour de nouvelles histoires …