Recommandée par tous les guides touristiques et non sans raison, une bonne introduction pour prendre contact avec Venise et son patrimoine architectural est de se laisser glisser en vaporetto sur le Grand Canal, de la piazzale Roma à la piazza S.Marco. Cela permet d’admirer de part et d’autre des rives du canal, des palais transformés en musées, hôtel ou résidences particulières ainsi que les mythiques ponts de Rialto et de l’Accademia.
Ci-dessus, le Rialto envahi par les touristes.
Quittant l’hôtel vers 9h du matin, cela nous laisse entrevoir une belle deuxième journée de visites d’autant plus que la météo locale annonce pour aujourd’hui et les jours prochains le prolongement de l’été indien.
Mais tout voyage comporte son lot de surprises, aujourd’hui les transports en communs de Venise sont en grève jusqu’à 13h ce qui nous oblige à modifier un peu nos plans. Peu importe, un routard s’adapte toujours. Nous ferons une partie du trajet à pieds en attendant le retour à la normale, nous aurons l’occasion de faire la navigation complète sur le grand canal au retour.
Cette balade à travers le quartier est une occasion de se perdre dans les ruelles et d’observer une Venise paisible loin des quartiers touristiques et mondains.Cependant, on ne risque pas de se perdre car un savant fléchage nous permettra toujours de retrouver notre chemin.
Un constat, Venise est une ville propre, contrairement à Naples que nous avions visité par le passé.
Au passage, une ou deux églises dont les styles, au fil de l’histoire, ont subi les influences byzantines, gothiques et plus ou moins baroques. Que d’or !
Après une pose pique-nique, nous rejoindrons la station de vaporetto, la grève étant terminée, nous pourrons traverser le grand canal et regagner la place San Marco.
Fini le calme, ici la terre entière semble s’être donnée rendez-vous, ainsi que tous les pigeons de la planète …
Une foule interminable se presse à l’entrée de la basilique aux somptueux décors.Mais les Lions nous attendent au palais des Doges.
Curieuse époque que celle ou la délation sévissait en ces lieux sinistres.
Vestiges de ces pratiques peu catholiques lorsque le vénitien en colère dénonçait son voisin en glissant dans la fente de l’animal féroce le fiel de son courroux.
Ces boîtes à lettres, d’un genre particulier, étaient disposées le long du mur du palais des Doges. De l’autre côté du mur, ces courriers étaient récupérés par la police secrète et les instances judiciaires de l’État. Le dénoncé n’avait plus qu’à soupirer en regagnant sa cellule … d’où le pont des soupirs.
Finement travaillé, le pont des soupirs reste l’attraction la plus prisée des touristes.
Ce lieu inspire tant les « soupirants » du monde qu’il est devenu le décor incontournable pour des séances photos des plus surréalistes …
Il commence à présent à se faire tard et la cité éternelle dans son écrin doré nous invite à reprendre le chemin de l’hôtel. Demain sera un autre jour, et de nouvelles découvertes nous attendent, les îles de Murano et de Burano sont au programme ….
(à suivre donc ….)
Article précédent : Venise, une ville sur pilotis (2)
Article suivant : Venise, Murano, Burano (4)