S’il est des rues mythiques, rue des Cinq diamants, passage de la main d’Or, rue Casse la Foi, une me tient particulièrement à coeur. C’est la petite rue étroite, tortueuse et pentue connue de tous les Douarnenistes, la rue « Monte au Ciel ».
Assurément, y être né encouragera certains esprits à la dévotion, d’autres plus épicuriens y verront l’heureux présage de profiter du temps qui passe. Et à Douarnenez, le temps qui passe est toujours empreint de gaieté et d’humour.
Pour preuve cet estaminet où le pèlerin qui, jadis, s’y hasardait, pouvait faire sa première pause au sommet de la côte.
Un p’tit remontant chez le Pape, au Vatican Bar, rue Monte au Ciel, on était aux anges. Mais celà était d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent plus connaître.
« Pourquoi les rues des plus pauvres quartiers
ont-elles toujours les plus jolis noms ? » Jacques Prévert