Rencontre avec Victor Segalen (1)

Ils sont parfois curieux les chemins que l’on emprunte pour aller à la découverte d’une œuvre littéraire, d’un destin singulier ou tout simplement à la rencontre d’une vie d’homme ou de femme que rien ne vous prédestine à vous intéresser, tant la fragilité de vos connaissances académiques est éloignée du sujet.Pourtant, si j’ai découvert Victor Segalen un beau matin des années 80, à une période où peu de gens ne s’intéressaient à son œuvre, si ce n’est quelques experts férus de lettres, d’ethnologie et de médecine, je le dois à ma présence dans un haut lieu du patrimoine Brestois, l’Hôpital Maritime. Ainsi se nommait encore au siècle dernier, par un vocable typiquement brestois, le plus vieil établissement de Santé que comptait le port du Ponant et dans lequel j’exerçais, entre autres, une fonction de photographe.

C’est en effet par la photographie, que s’est développé chez moi ce désir de curiosité. Héritier des peintres de marine, des XVII et XVIII e siècle, dont l’une des fonctions lors d’expéditions lointaines était de témoigner par le dessin, des découvertes effectuées, le photographe s’est imposé au fil des évolutions techniques comme l’homme de l’image, permettant ainsi l’archivage indispensable et précieux des documents, dans un but d’études autant que pour la sauvegarde et la transmission de la mémoire.
Avec l’avènement de la radiologie, la photographie a progressivement fait son entrée dans le milieu médical pour s’imposer de nos jours dans bon nombre de spécialités,  regroupées sous le terme « d’imagerie médiale ».
Les médecins de marine, étant de surcroît de grands voyageurs, hommes de grande culture, pas étonnant donc qu’au cours de leurs périples ils rapportèrent tant de documents, d’objets insolites, de plantes et d’espèces diverses que composent la flore et la faune des contrées visitées.
Les hôpitaux maritimes se trouvaient donc en première ligne pour développer de splendides jardins botaniques et conserver dans de somptueux cabinets de curiosités des trésors cachés, aux usages et significations parfois mystérieuses.

Et Victor Segalen dans tout ça ?
J’y viens.
Il n’a échappé à personne que la vie de Victor Segalen (1879-1919) , Médecin de Marine, écrivain, ethnologue, archéologue, sinologue, poète, fut une vie bien remplie, faite de rencontres, de voyages, que le personnage fascine encore aujourd’hui, autant par son destin tragique que par l’ampleur de son œuvre littéraire et poétique. Il n’a échappé à personne non plus que Victor Segalen, brestois de naissance et médecin de marine, ayant travaillé à l’hôpital maritime de Brest, a su, au cours de ses nombreux passages semer dans les jardins où je jouais enfant, le sillon poétique dans lequel je me suis discrètement glissé.
Pas étonnant donc qu’ayant quelques années plus tard œuvré dans le même établissement, qui était alors devenu mon lieu de travail, je me devais d’aller à sa rencontre … (la suite dans un prochain billet)

L’âme de Moncontour

Il est des lieux où l’on aime revenir.
J’avais par le passé, lors d’une balade dominicale, traversé le petit bourg de Moncontour (22) et m’y étais arrêté pour flâner. Petite cité médiévale, aux remparts imposants datant du moyen âge, l’atmosphère paisible est propice à quelques rêveries sur un passé historique largement consacré à la production de toiles de lin et de chanvre.
Pas étonnant donc que du lin au chanvre on passe par la haute couture, pour évoquer cette nouvelle rencontre qui mérite d’être partagée. J’avais consacré, en 2013, un billet de blog sur le travail de Carolyne Morel et l’avais agrémenté de quelques photos en reconnaissance de l’accueil chaleureux qu’elle m’avait réservé.

Récemment, dans l’émission “Les plus beaux villages de France 2017”, Stéphane Bern déclarait : “Il faut que le village ait une âme”. Apparemment il ne l’a pas dû la trouver et Moncontour ne fut pas l’élu du jour.

Alors, pour rectifier cet injuste oubli, notre équipe de TV Résidences, une fois encore, s’est attelée à montrer les talents cachés de ceux qui font les âmes des “Plus beaux villages de France”.
Si  les chaînes de Télévisions Nationales ont souvent tendance à penser que Paris c’est la France, ce petit reportage rend hommage à toutes ces âmes régionales qui, à l’évidence, concourent aussi à la richesse et au dynamisme de cette « Douce France » jadis  chantée par Charles Trenet.

Par ce petit reportage, diffusé sur TéBéo et TéBéSud, nous vous adressons chère Carolyne un très bon anniversaire 2018 et vous souhaitons le meilleur pour vos futurs projets.

Face cachée d’un reportage

Le monde est devenu images et l’on parle peu du travail qui se cache derrière une production cinématographique, un reportage.
Dans ce nouveau billet je vais vous parler à nouveau tournage mais pas de « tournage sur bois » cette fois, bien que le bois se trouve à nouveau, avec ce billet de blog, au centre de mes propos.

Il faisait plutôt frais en ce matin de novembre et c’est une bien singulière rencontre à laquelle Dominique Kervestin nous avait conviés pour nous présenter sa passion pour le travail du bois et la sculpture en particulier.
A Plougastel, nous partons à la rencontre de cet amoureux des arbres.
Impatients de découvrir son univers et d’en savoir un peu plus sur sa pratique particulière, c’est en lisière de bois, sur les rives de l’Elorn, que l’homme nous avait donné rendez-vous.

Habitué à travailler en extérieur, sur des chantiers d’élagage, son sens artistique s’est vite développé au contact de cette nature qu’il vénère au point de tout abandonner pour vivre de son art.
L’environnement insolite d’une clairière est probablement aussi propice à guider cet imaginaire, qui conduira l’artiste à redonner vie aux arbres décimés par les tempêtes ou les affres du temps. Mais détrompez-vous, ici on la respecte la nature et la matière première que Dominique récupère pour exercer son talent est soigneusement collectée et transformée dans de poétiques renaissances.

L’équipe de tournage de TV Résidences, composée de Christine Arzur, René Landuré et Michel Salez, prépare le matériel, caméra, éclairages au besoin, micros pour les prises de sons.
Choisir les angles de prises de vues, s’accommoder de la lumière est le propre du caméraman et du cadreur. Le scénario s’impose de lui-même et le sujet, comme le travail de sculpture, se façonne comme par magie.Observant les gestes et les postures, écoutant attentivement les premiers commentaires des uns et des autres, l’homme de la voix off prépare, en retrait, les questions qui serviront de trame à l’interview.
Mais profitons de quelques images,avant que celles-ci ne s’animent et deviennent vidéo.


C’est au studio, qu’un peu plus tard, nous retrouverons Julie François. Une fois la collecte des rushs vidéo réalisée, son expertise de réalisatrice-monteuse va opérer lors de la phase ultime du montage.

Un autre regard se dégagera alors. Ce sera le temps du choix des images, de la construction du scénario, l’enregistrement des voix off et autres commentaires, la sélections des plans de coupes et séquences. Une « cuisine » subtile et contrainte en temps qui harmonisera le montage dans l’ombre et le silence du studio « André Moulin ». Dans quelques jours, les heures de tournage seront condensées dans une production de quelques minutes savamment sculptées. Puis ce sera à Tébéo de prendre le relais pour la programmation et la diffusion du magazine « Chemins de Traverse », pour le plus grand plaisir des fidèles téléspectateurs de la chaîne (canal 31 de la TNT).

Un travail d’équipe où les talents de vidéastes passionnés et bénévoles se conjuguent à ceux des professionnels pour une production, sur le territoire Brestois, qui ne demande qu’à être encouragée.