Il écrivait : “Indignez-vous”

Vidéo

Je venais de terminer la lecture du livre de Stéphane Hessel au titre évocateur de « Indignez-vous« . Quelques temps auparavant je me souvenais d’avoir filmé, avec des moyens rustiques, la Chorale “Peuple et Chansons” de Brest.
C’était en 2013, salle Mac-Orlan. Durant quelques saisons j’avais participé aux travaux de cette chorale car je trouvais son répertoire riche de beaux messages humanistes, dont le plus important, à mes yeux, la dignité.

J’avais alors immortalisé cette belle chanson de Jean Ferrat, pour la qualité de son interprétation, mais aussi pour la sensibilité de son texte.
Aujourd’hui Jean Ferrat, Stéphane Hessel et tant d’autres, connus ou inconnus ne sont plus là pour nous rappeler que « vivre » reste le plus bel objectif de l’être humain, et que l’indignation est un bel outil pour se motiver.

Puisse cette belle chanson, continuer à nous inspirer pour vaincre nos difficultés, qu’elles soient individuelles, intimes ou collectives.


Dans quelques jours les équipes de TV Résidences, une fois encore, immortaliseront par l’image le travail de cette chorale.  Alors je vous propose un petit retour en arrière pour vous donner un avant-goût de l’émotion qui vous attend et l’envie d’assister au concert. On puise toujours l’énergie dans l’émotion, quand celle-ci rassemble.

Hier, à la manifestation contre l’antisémitisme, devant la mairie de Brest place de la Liberté, comme dans de nombreuses villes de France, plusieurs choristes de « Peuple et Chansons » étaient là. Ils ont interprété “Nuit et brouillard”.
L’émotion était palpable. Il était tard et j’avais froid, ils m’ont réchauffés.

Prochain concert le Samedi 9 mars 2019 à 20h
Salle Mac-Orlan – Brest

Eugène, dernier sabotier

La vie serait-elle, comme l’eau d’une rivière qui coule et que rien ne peut arrêter si ce n’est l’ultime plongeon dans l’océan, de l’éternité ?

Aujourd’hui une fois encore, hélas, je perds un compagnon de route, laissant ma frêle embarcation voguer au gré d’une navigation chancelante et de plus en plus solitaire.
Il est des personnalités qui marquent vos destinées, vous inspirent et vous motivent dans vos choix de vie, dans vos projets. Ces rencontres qui vous apaisent autant que ces absences qui vous pèsent.
J’avais fait la connaissance d’Eugène il y a bien longtemps, au siècle dernier, quelque part en Auvergne, sur une route jadis empruntée par les Compagnons du Tour de France, à l’esprit d’un terroir désert et pourtant si proche de celui des landes de ma Bretagne profonde. L’homme me parlait avec passion de son métier de sabotier, il était de ces artisans qui vivait au rythme de la nature. Avait appris le métier de son père, lui-même sabotier. Le bois, ce matériau qui même mort, me disait-il,  reste encore étrangement vivant.
Je l’avais ensuite rencontré à de nombreuses reprises, il m’accompagnait dans mes songes de projets « boiseux », guidait ma main hésitante lorsque ma gouge effleurait l’aubier. Jamais avare d’explications, toujours prêt à montrer, à partager. La transmission des savoirs-faire reste encore de nos jours pour le vrai manuel, la plus belle image de ce que l’ouvrier appelle “la connaissance”.
A mon tour, jamais rassasié d’images, l’objectif de mon appareil photo aimait à le regarder travailler. Scrutant en silence, le moindre de ses gestes pour capturer les secrets de sa dextérité. Ecoutant le tranchant de l’outil, respirant le copeau d’une essence enivrante. Silence. Oui, la photographie et l’image restent, je le pense, les meilleurs alliées de l’homme pour immortaliser la beauté du geste, l’intelligence de la main, face à l’éternité.
Que ces images voguent encore longtemps dans l’océan immatériel d’internet pour semer et transmettre simplement ce jardin du souvenir, celui de mes jours heureux.

Si Armen m’était conté

Toujours dans le cadre du Printemps des Poètes.
C’était, il y a bien longtemps, dans la tradition des contes radiophoniques,
que les moins de 60 ans, ne peuvent pas connaître …

(Voix off de Jean Baptiste Pressac sur un texte original)