Avec la chaleur de la cité Napolitaine, il est tentant de rechercher un petit coin de fraicheur. Rien de tel après les visites poussiéreuses des sites archéologiques qu’une balade en bateau et une baignade pour remettre un breton en forme.
Difficile cependant de faire un choix pour une excursion d’un jour. Capri et Ischia sont trop grandes et trop recherchées par les touristes. C’est pas notre truc et puis Capri c’est fini !
En Finistère, nous sommes davantage habitués aux îles à dimension humaine comme Molène, Sein, Batz, authentiques havres de tranquillité. Alors nous jetterons notre dévolu sur Procida, plus conforme semble-t-il à notre côté misanthrope . Et puis nous avons avec nous un petit marin de 10 ans qui n’aspire qu’à deux choses, piquer une tête dans l’eau puis se rafraichir d’une glace. Des plaisirs simples donc, bien éloignés des turbulences bling-bling de “la haute société” et des pistes de danses de la jet set.
Nous prendrons donc le bus n°151, place Garibaldi à destination du port où nous arriverons une demie-heure plus tard dans le but de trouver un embarquement.
Seulement voilà, arrivés au port, nous sommes confrontés à des queues interminables devant les caisses des différentes compagnies qui se partagent le commerce des transports touristiques. C’est quelque chose de déroutant pour celui qui ne s’est pas préparé, d’affronter une telle marée humaine. Bateau rapide, pas rapide, tarifications et horaires opaques, le choix ne semble pas facile et les vendeurs peu disponibles à me renseigner.
Heureusement que parfois la providence est au coin de la rue ou dans une file d’attente. J’entends à mes côtés deux dames parlant français renseignant des touristes un peu paumés comme moi. Je profite de leur bonne connaissance du terrain pour, à mon tour, solliciter leurs conseils avisés. Justement elles aussi sont en partance pour la journée, à destination de Procida. Elles se proposent de nous accompagner pour prendre les billets. Le bateau partant dans moins d’une demie heure, il faut vite se décider.
Grâce à l’intervention de nos deux fées, sur lesquelles le charme de notre Alex avait du opéré, nous obtiendrons même une réduction ….. car pour qui parle bien italien “bambino” semble ici le sésame nécessaire pour négocier le bon tarif. Celui-ci toutefois reste élevé (36 € A/R).
Ainsi va la vie du routard, changeant de plan au dernier moment et se laissant surprendre à la croisée des chemins. Alex est ravi, il pourra se rendre à la plage et c’est sous le regard protecteur de nos deux accompagnatrices que nous embarquons pour de nouvelles aventures.
Le bateau sur lequel nous partons est de type catamaran, plutôt rapide (environ 40 mn)
Nous quittons le port de Naples sous grande protection.
Sur fond de brume de chaleur, car il fait encore plus de 30°, le Vésuve se dessine dans le sillage du ferry de la compagnie Caremar.Le port de Naples et la vieille ville s’offrent comme un décor de théâtre lumineux.
Le trafic maritime est très dense et nous croiserons beaucoup de ferries. Une maison phare domine le cap Miseno.
La contemplation fait partie du voyage, puis nous arrivons à Procida.
Les maisons colorées donnent directement sur le port où sont amarrées de nonchalantes embarcations de pêcheurs.
Enfin la plage. Peu fréquentée, au sable noir et brulant le lieu nous rappelle que la région est volcanique.
J’en profiterai pour faire un petit tour dans les ruelles désertes … ici c’est l’heure de la sieste.
Puis c’est l’heure du retour. Après avoir quitté nos deux fées providentielles Elisabeth et Elsa, non sans un petit pincement au cœur, cette page leur est dédiée, nous reprendrons le chemin de l’hôtel. Demain sera un autre jour…
A très bientôt donc, pour le prochain billet … et une nouvelle rencontre.