Garder le Cap

En terme de marine “Garder le Cap”, c’est bien connu, signifie tenir la barre ferme dans la direction voulue. Mais il est des messages subliminaux qui, en forme de trompe l’œil, peuvent avoir des significations différentes selon le point de vue d’où l’on se place pour les observer. La perception du réel est si subtile qu’il est parfois agréable d’en jouer.

Cela fait bien longtemps que l’auteur(e) de ces messages graphiques collés sur le pignon d’une vieille masure sur la route qui mène à Audierne (Finistère), ne s’était pas manifesté(e).
J’ai eu, par le passé, plaisir à publier quelques pages de blog sur le sujet, tant cette poésie discrète et éphémère me faisait penser à ces petits lutins qui, au beau milieu de notre chemin, attirent notre regard et nous interrogent au moment où l’on s’y attend le moins.

Là est le secret des artistes : interpeler. Chacun ira de son interprétation.
En ce qui me concerne, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une invitation publicitaire à rendre visite à l’opticien du coin, mais une invitation à regarder où l’on met les pieds …
Car si le Capiste garde son territoire avec humour, la fée Malgwenn n’est jamais très loin. Elle vous prévient simplement que quelque soit la direction que vous prendrez, elle vous aura toujours à l’œil.

Cliquer ici pour voir quelques affichages précédents …

 

En mai, fais ce qu’il te plait

Le pignon du “Café de la côte” était resté silencieusement terne depuis plusieurs années, date de la dernière apparition de ces messages subliminaux, insolites graphismes en noir et blanc auxquels je commençais à m’habituer. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, le dernier affichage sauvage date de 2014. Depuis plus rien.

Empruntant régulièrement cette longue ligne droite qui me mène dans le Cap Sizun, je m’étais habitué à ces rendez-vous poétiques au point d’en collectionner les images éphémères et d’en devenir accro. Périodiquement donc, un(e) artiste qui ne m’est plus tout à fait inconnu(e) colle, dans l’indifférence supposée des automobilistes pressés, ses œuvres éphémères sur le pignon d’une masure abandonnée, redonnant pour quelques heures à ce bistrot délabré une présence mystérieuse et insolite.
Pendant longtemps je m’étais questionné sur l’artiste, auteur(e) de ce « land art », trouvant sa démarche originale et ses messages énigmatiques.

Aujourd’hui, après une très longue absence, il (elle) réapparaît et nous propose, à sa façon, de SINGER, de SONGER, de CHANGER à moins que d’autres combinaisons ne bousculent nos méninges en CHANSON ou autres mélodies “for SINGER”, c’est comme il vous plaira. Ne sommes nous pas encore en mai ?

L’esprit de 68 plane toujours sur ce Cap où il est si tentant, de faire ce qui nous plaît.Cliquer ici pour voir les précédentes affiches.

Ciel un blaireau !

Insolite spectacle crépusculaire en baie des Trépassés.

Des mares de Plogoff aux collines de Goulien, le Cap Sizun est connu pour ses histoires de blaireaux qui ont tant abreuvé l’imaginaire fécond de poètes et écrivains célèbres. A travers les gwerz ancestrales et les anectodes populaires, ils nous ont fait revivre un patrimoine si riche, qu’un simple cliché dérobé ne suffirait à résumer.   résumer.

BlaireauIntrigué par un bruit de casseroles sur Tévennec, et craignant d’y passer,
l’intrépide semble aux abois.

Goarem ar Broc’h
Rêvant de congénères
Flairant l’animalité sauvage
D’un ermite solitaire
Le dernier blaireau du Cap 

Sortit de sa tanière.

A bientôt pour de nouvelles découvertes …